ITALIE - Actualité (1990-1996)

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République italienne

Politique intérieure

Le 3 février 1991, le Parti communiste se transforme en Parti démocratique de la gauche (P.D.S.) lors de son XXe et dernier congrès. Le 8, Achille Occhetto est élu secrétaire général du P.D.S.

Les 5 et 6 avril 1992 ont lieu des élections législatives dont le résultat bouleverse le paysage politique italien. Piliers traditionnels de la vie politique depuis la fin de la guerre, la Démocratie chrétienne (D.C.) et le P.D.S. enregistrent de lourdes pertes. La D.C. n’obtient que 29,7 p. 100 des voix (– 4,6 p. 100) et 206 sièges (– 28) à la Chambre des députés et le P.D.S. 16,1 p. 100 des suffrages (– 10,5 p. 100) et 107 sièges (– 70). Ces derniers chiffres sont à rapprocher des 5,6 p. 100 des voix et des 35 sièges remportés par les communistes refondateurs (orthodoxes). Le Parti socialiste italien (P.S.I.) obtient 13,6 p. 100 des suffrages (– 0,7 p. 100) et 92 sièges (– 2). Plus accusé dans le Nord que dans le Sud, le recul des partis traditionnels profite surtout à la Ligue du Nord (ex-Ligue lombarde), mouvement populiste hostile à la «partitocratie» romaine et favorable à la transformation de l’Italie en fédération, qui obtient 8,5 p. 100 des voix (+ 8 p. 100) et 55 sièges (+ 54). Minoritaire en voix avec 48,8 p. 100 des suffrages (– 4,8 p. 100), la coalition quadripartite sortante – D.C., P.S.I., libéraux et sociaux-démocrates – conserve toutefois la majorité à la Chambre des députés (331 sièges sur 630) et au Sénat (163 sièges sur 315).

Le 24 avril, le président du Conseil, Giulio Andreotti, présente la démission de son gouvernement. Le 28, le président de la République démissionne, 2 mois avant le terme de son mandat.

Le 23 mai, le juge sicilien Giovanni Falcone, spécialisé dans la lutte anti-mafia, est victime d’un attentat dans les environs de Palerme.

Le 25 mai, le démocrate-chrétien Oscar Luigi Scalfaro est élu président de la République par les grands électeurs.

Le 28 juin, le socialiste Giuliano Amato, chargé de former le nouveau gouvernement, présente une équipe qui reconduit la coalition quadripartite sortante.

Le 19 juillet, Paolo Borsellino, magistrat responsable de la lutte anti-mafia en Sicile, est victime d’un attentat à Palerme. Son assassinat ravive l’indignation et la colère dans le pays.

Le 6 septembre, Giuseppe Madiona, considéré comme le «parrain» de la Cosa nostra sicilienne, est arrêté; Carmine Alfieri, chef présumé de la Camorra – la mafia napolitaine – est arrêté près de Naples le 11; le 16, c’est au tour de Domenico Libri, un des dirigeants présumés de la mafia calabraise, la N’dranghetta, d’être arrêté, à Marseille.

Le 15 janvier 1993, arrestation, à Palerme, de Salvatore «Toto» Riina, chef présumé de la Cosa nostra sicilienne. La lutte anti-mafia s’intensifie aux niveaux italien, européen et mondial.

Le 10 février, Claudio Martelli, ministre de la Justice, présente sa démission. Sa décision est suscitée par l’ouverture d’une information judiciaire contre lui dans le cadre de l’opération Mani pulite («Mains propres»), nom donné à l’enquête ouverte en février 1992 à Milan sur la corruption et le financement illicite des partis politiques. Le 11, Bettino Craxi, impliqué dans cette enquête, remet son mandat de dirigeant du P.S.I. Le 22, l’arrestation de 2 dirigeants de Fiat fait chuter fortement la lire. En un an d’enquête sur la collusion entre hommes politiques et milieux d’affaires, la justice a procédé à 828 arrestations et a effectué 75 demandes de levée de l’immunité parlementaire.

Les 18 et 19 avril, les Italiens se prononcent par référendum en faveur d’une réforme d’un système politique discrédité. Ils approuvent notamment à 82,7 p. 100 l’introduction du système majoritaire dans le mode d’élection des sénateurs et à 90,3 p. 100 la limitation du financement public des partis politiques. Le 22, Giuliano Amato présente la démission de son gouvernement que 7 ministres ont déjà quitté, la plupart pour des raisons judiciaires. Le 20, la municipalité socialiste de Rome a voté sa dissolution. Le 26, le président Scalfaro désigne Carlo Azeglio Ciampi, gouverneur de la Banque d’Italie, pour former le gouvernement. Le 7 mai, ce dernier obtient la confiance de la Chambre et le 12 celle du Sénat. Le président du Conseil s’assigne comme priorité de réformer le mode de scrutin pour l’élection des députés. Les 9 et 10, le pape Jean-Paul II, en visite en Sicile, s’en prend à la mafia comme il ne l’avait jamais fait auparavant. Le 13, la levée par le Sénat de l’immunité parlementaire de Giulio Andreotti rend possible son procès pour collusion avec la mafia. Le 27, l’explosion d’une voiture piégée dans le centre de Florence tue 5 personnes et endommage les collections de la galerie des Offices. Le 20 juillet, Gabriele Cagliari, ancien président de l’E.N.I. (Office public des hydrocarbures), met fin à ses jours dans la prison de Milan où il était en détention provisoire depuis mars dans le cadre de l’enquête Mani pulite . Le 23, Raul Gardini, ancien président du groupe Ferruzzi, se donne la mort. Il était sur le point d’être arrêté pour falsification d’écritures comptables. Dans la nuit du 27 au 28, 3 attentats à la bombe se produisent à Milan (5 personnes tuées) et à Rome (la basilique Saint-Jean-de-Latran est gravement endommagée).

Le 13 janvier 1994, Carlo Azeglio Ciampi présente la démission de son gouvernement. Le 16, Oscar Luigi Scalfaro dissout le Parlement et annonce des élections législatives anticipées pour le 27 mars. Le 18, la D.C. devient le Parti populaire italien (P.P.I.); des dissidents favorables à une alliance avec la Ligue du Nord fondent le Centre chrétien-démocrate (C.C.D.).

Le 26 janvier, Silvio Berlusconi, homme d’affaires et magnat de l’audiovisuel, abandonne la présidence de son groupe, la Fininvest, pour se consacrer à la politique à la tête de Forza Italia; le 1er février, son parti s’allie avec le C.C.D. et l’Union du centre issue du Parti libéral, et le 11 avec la Ligue du Nord d’Umberto Bossi. Le même jour, 8 partis de gauche réunis autour du P.D.S. fondent l’Alliance des progressistes.

Les 27 et 28 mars, les élections législatives (scrutin uninominal pour les trois quarts, à la proportionnelle pour les partis ayant obtenu 4 p. 100 des voix pour le dernier quart), avec un taux de participation de 86 p. 100, bouleversent le paysage politique. Alors que le Pacte pour l’Italie (P.P.I., ex-D.C., et Pacte Mario Segni) s’effondre avec 46 députés sur 630 et 31 sénateurs sur 315, que l’Alliance des progressistes ne parvient pas à élargir son électorat avec 213 députés et 122 sénateurs, la coalition de droite, le Pôle de la liberté de Silvio Berlusconi (Forza Italia, Ligue du Nord, M.S.I. [Mouvement social italien, néo-fasciste], C.C.D.), remporte la majorité absolue à la Chambre, avec 366 députés, et la frôle au Sénat avec 155 élus.

Le 28 avril, Oscar Luigi Scalfaro charge Silvio Berlusconi de former le nouveau gouvernement. Silvio Berlusconi annonce la «continuité» en politique étrangère, «moins d’État mais plus efficace» et une «décentralisation progressive» en politique intérieure, enfin, une diminution des impôts et la réduction des dépenses publiques en économie.

Le 10 mai, après de longues tractations, Silvio Berlusconi présente son gouvernement: 5 ministères reviennent à l’Alliance nationale qui regroupe le M.S.I. et des personnalités de droite, dont 3 au M.S.I. lui-même. La veille, le président Scalfaro avait rappelé les «critères» auxquels les ministres doivent satisfaire pour que soit garanti le respect de l’unité nationale et de la solidarité sociale ainsi que la loyauté vis-à-vis des alliances internationales.

Le 13 juillet est publié un décret-loi qui prévoit de réserver l’usage de la détention préventive aux «délits très graves» dont ne font partie ni la corruption, ni la concussion, principaux chefs d’accusation retenus dans le cadre de l’opération Mani pulite. Le 14, les procureurs chargés de la lutte anticorruption demandent symboliquement leur changement d’affectation. Le 19, Silvio Berlusconi, lâché par ses alliés de l’Alliance nationale et de la Ligue du Nord, annonce le retrait du décret-loi critiqué.

Le 25 juillet, le responsable des services fiscaux de la Fininvest, le groupe de Silvio Berlusconi, est placé en détention préventive après avoir reconnu des faits de corruption. Il met en cause le propre frère du Premier ministre, autre dirigeant de la Fininvest, qui est arrêté le 29.

Le 29 juillet, l’ancien président socialiste du Conseil Bettino Craxi, qui vit en exil en Tunisie, est condamné à 8 ans et demi de prison pour corruption.

Le 12 novembre, plus de 1 million de personnes manifestent à Rome contre la réforme des retraites prévue par le projet de budget 1995, qui comporte de nombreuses mesures d’austérité. Devant le risque d’explosion sociale, Silvio Berlusconi autorise, le 17, les députés à amender le projet de budget.

Le 22 novembre, la justice ouvre une information pour corruption d’agents du fisc à l’encontre du Premier ministre.

Le 6 décembre, le juge Antonio Di Pietro, figure principale de l’opération Mani pulite , présente sa démission afin de protester contre les tentatives de manipulation de la justice par le pouvoir politique.

Le 19 décembre, le P.P.I., le P.D.S., les communistes orthodoxes et la Ligue du Nord – pourtant membre de la coalition au pouvoir – déposent des motions de censure à l’encontre du gouvernement de Silvio Berlusconi. Le 22, sans attendre le vote du Parlement, le président du Conseil présente sa démission et réclame l’organisation d’élections législatives anticipées.

Le 13 janvier 1995, le président Scalfaro désigne Lamberto Dini, ministre du Trésor sortant, comme Premier ministre. Celui-ci présente, le 17, un gouvernement composé de techniciens. Il annonce que son gouvernement restera en place «pour une période brève».

Le 23 avril et le 7 mai, le P.D.S. remporte les élections régionales, provinciales et municipales partielles, devenant le premier parti du pays devant Forza Italia et l’Alliance nationale.

Le 11 juin, les Italiens se prononcent par référendum sur plusieurs sujets. Ils s’opposent notamment à diverses mesures qui remettaient en cause la place prédominante de la Fininvest, le groupe de Silvio Berlusconi, dans le paysage audiovisuel.

Le 3 août, le Parlement adopte un projet de loi qui limite l’usage de la détention provisoire aux prévenus poursuivis pour des délits passibles d’au moins 4 ans de prison. La corruption en est exclue, mais pas la concussion.

Le 26 octobre, la motion de censure déposée par la coalition de centre droit du Pôle de la liberté dirigée par Silvio Berlusconi sur la politique judiciaire du gouvernement n’est pas adoptée, les communistes orthodoxes se refusant finalement à la voter.

Le 30 décembre, le président du Conseil Lamberto Dini remet sa démission au président Scalfaro. Celui-ci la refuse et renvoie le gouvernement devant le Parlement pour tenter de trouver une majorité.

Le 11 janvier 1996, le président du Conseil Lamberto Dini présente la démission de son gouvernement, qui n’est pas parvenu à dégager de majorité parlementaire.

Le 1er février, le président Oscar Luigi Scalfaro charge Antonio Maccanico, juriste constitutionnel et ancien ministre, de former un gouvernement. Celui-ci renonce le 14. Le 16, le chef de l’État dissout les 2 chambres.

Le 21 avril, L’Olivier, coalition de gauche formée autour du P.D.S. et emmenée par l’économiste Romano Prodi, remporte les élections législatives anticipées avec 284 sièges sur 630 à la Chambre des députés – le P.D.S. rassemble 21,1 p. 100 des suffrages –, contre 246 pour la coalition de droite du Pôle des libertés dirigée par Silvio Berlusconi – dont la formation, Forza Italia, recueille 20,6 p. 100 des voix. La Ligue du Nord obtient 10,1 p 100 des suffrages et 59 élus, et Rifundazione comunista, 8,6 p. 100 des voix et 35 élus. Au Sénat, L’Olivier obtient 157 élus sur 315, contre 116 pour le Pôle, 27 pour la Ligue et 10 pour les communistes orthodoxes.

Le 17 mai, Romano Prodi présente son gouvernement. Les anciens Premiers ministres Lamberto Dini et Carlo Azeglio Ciampi en font partie, ainsi que le l’ancien magistrat Antonio Di Pietro, qui dirigeait l’opération Mani pulite . Le 31, Romano Prodi obtient l’investiture de son gouvernement, grâce aux voix de Rifundazione comunista.

Le 1er août, le tribunal militaire de Rome acquitte l’ancien capitaine SS Erich Priebke qui était accusé d’être l’un des responsable du massacre des fosses Ardéatines, en mars 1944, au cours duquel 335 otages avaient été tués par les Allemands. Des circonstances atténuantes rendent prescriptibles les crimes dont il est accusé. Erich Priebke reste en prison, en raison du dépôt par l’Allemagne d’une demande d’extradition.

Le 15 septembre, Umberto Bossi proclame, à Venise, l’indépendance de la Padanie, la région de la plaine du Pô. Le même jour, à Milan, l’Alliance nationale rassemble dix fois plus de partisans lors d’une manifestation contre le «sécessionnisme» de la Ligue.

Le 14 novembre, Antonio Di Pietro démissionne de ses fonctions de ministre des Travaux publics, à la suite de l’ouverture par la justice d’une enquête préliminaire pour corruption et concussion à l’occasion de l’opération Mani pulite . Déjà soupçonné de faits similaires, il avait été lavé de tout soupçon en mars.

Vie économique

Le 5 janvier 1990, le comité monétaire de la C.E.E. accepte une dévaluation de la lire d’environ 4 p. 100 au sein du S.M.E. Un plan d’accompagnement du réaménagement monétaire est rendu public le 7 janvier. Il prévoit une plus grande rigueur budgétaire ainsi que le gel de toute création d’emploi dans la fonction publique.

En 1992, le redressement des finances publiques est la priorité économique du gouvernement Amato. La relance des privatisations est décidée. Des mesures d’austérité sont annoncées dès juillet. Certains acquis sociaux sont remis en cause et des impôts nouveaux sont instaurés. La scala mobila , le système d’indexation des salaires introduit au lendemain de la guerre, disparaît à la suite d’un accord entre les partenaires sociaux et le gouvernement le 31 juillet. La lire sort du S.M.E. le 17 septembre.

En 1993, la reprise de l’économie, favorisée par la dépréciation de la lire, ne suffit pas à ramener une croissance positive.

En 1994, l’économie italienne renoue avec la croissance. Le taux de chômage reste toutefois élevé. Les exportations continuent à progresser fortement, dopées par la dépréciation de la lire. La faible croissance de la demande intérieure et la poursuite d’une politique budgétaire restrictive contribuent à maintenir l’inflation à un taux supportable.

En 1995, l’économie italienne reste la plus dynamique parmi celles des pays du G7. Demande intérieure, investissements et exportations ne souffrent pas des effets de la politique d’assainissement budgétaire engagée par le gouvernement. Le président du Conseil parvient à faire adopter la réforme des retraites, l’une des priorités de son programme, qui doit permettre de réduire le déficit des régimes sociaux. La lire, qui avait perdu 40 p. 100 face au deutsche Mark depuis sa sortie du S.M.E., reconquiert 10 p. 100 de sa valeur par rapport à la devise allemande. Le 27 octobre, le gouvernement lance la privatisation de la première tranche du conglomérat énergétique E.N.I.

En 1996, le changement de majorité entraîne un renforcement de la politique d’assainissement des finances publiques en vue d’une participation à la première vague d’adhésion à la monnaie unique. Les 200 milliards de francs d’économies budgétaires prévus pour 1997 visent à diminuer de moitié le déficit public. Le 24 novembre, la lire réintègre le mécanisme de change du système monétaire européen qu’elle avait quitté en septembre 1992. Par ailleurs, l’inflation est en nette réduction et la tendance des taux d’intérêt est à la baisse.

La croissance, en revanche, reste faible, tout comme le taux de consommation des ménages. La dette publique, qui représente 123 p. 100 du P.I.B., constitue toujours un record européen, même si un processus de désendettement, illustré par le solde positif de la balance des paiements, est en cours.

Relations internationales

Le 7 février 1991, l’Irak rompt ses relations diplomatiques avec l’Italie, qui est engagée dans la coalition anti-irakienne depuis l’invasion du Koweït par l’Irak, le 2 août 1990.

Le 8 août, plusieurs navires chargés de milliers de réfugiés albanais arrivent dans les ports de Bari et d’Otrante. La vague d’immigration se poursuit les jours suivants. Les autorités italiennes rapatrient les réfugiés.

Le 7 février 1992, les ministres des Affaires étrangères et des Finances des Douze signent le traité dit de Maastricht conclu le 10 décembre 1991, qui institue l’Union européenne. Le texte doit ensuite être ratifié par les États signataires.

Le 18 février 1994, l’Italie, la Turquie, l’Albanie et la Bulgarie ouvrent un couloir routier et ferroviaire pour la Macédoine après l’annonce du blocus imposé à Skopje par Athènes.

Le 12 juin, Forza Italia, la formation de Silvio Berlusconi, confirme sa victoire aux législatives en remportant 30,6 p. 100 des suffrages et 27 sièges sur 87 lors des élections européennes. Autres partis de la coalition gouvernementale, l’Alliance nationale obtient 12,5 p. 100 des voix et 11 élus et la Ligue du Nord, 6,6 p. 100 des suffrages et 6 députés. À gauche, le P.D.S. obtient 19,6 p. 100 des voix et 16 élus, et les communistes orthodoxes, 6,1 p. 100 des suffrages et 5 sièges. Le P.P.I. remporte 10 p. 100 des voix et 9 sièges et le Pacte pour l’Italie de Mario Segni, 3,3 p. 100 des suffrages et 3 sièges. En pleine déroute, le P.S.I. n’obtient que 1,8 p. 100 des voix et 2 députés.

Le 21 mars 1995, l’Italien Renato Ruggiero, ancien ministre du Commerce extérieur, est élu à la présidence de l’Organisation mondiale du commerce (O.M.C.) qui succède au G.A.T.T.

Le 1er janvier 1996, l’Italie assure pour six mois la présidence tournante de l’Union européenne.

Le 29 mars, les chefs d’État ou de gouvernement des Quinze se réunissent à Turin pour lancer la Conférence intergouvernementale au cours de laquelle doivent être négociées la réforme des institutions européennes et la révision du traité de Maastricht, dans la perspective d’un meilleur fonctionnement et de l’élargissement de l’Union.

Le 21 juin, le Conseil européen de Florence est presque exclusivement consacré à la crise de la «vache folle». Le Premier ministre britannique John Major se rallie finalement à la sévère politique d’éradication de l’épidémie préconisée par les autorités européennes.

Du 13 au 17 novembre se tient à Rome le sommet de la F.A.O., en présence de plus d’une centaine de chefs d’État ou de gouvernement, pour la plupart originaires de pays en développement. La déclaration finale fixe comme objectif de «réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées au plus tard d’ici à 2015».

Encyclopédie Universelle. 2012.

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